CE n° 365918 Mme B du 26 septembre 2014 (abandon de poste et indemnisation)
Dans une affaire, le tribunal annule, en 2008, la radiation pour abandon de poste, par la directrice du foyer départemental de l'enfance, d’une auxiliaire de puériculture et, en 2010, la condamne à 3 000 € d'indemnités. La cour annule néanmoins le jugement et rejette la demande de l'agent.
En cassation, le Conseil d'État relève que l'annulation initiale résulte de ce que, si la mise en demeure a bien été adressée à l'agent, la directrice du foyer départemental n'a pas fixé à l'auxiliaire de puériculture de délai pour reprendre ses fonctions. Cette exigence est une condition nécessaire pour que soit caractérisée la rupture du lien salarial. L'employeur ne l'ayant pas remplie, la cour a commis une erreur de droit en estimant qu'il lui appartenait de rechercher si indépendamment d’un vice qu'elle estimait de procédure ayant justifié son annulation, la radiation était ou non justifiée sur le fond pour accorder l'indemnité.
À retenir : dans ces circonstances, le Conseil d'État met à la charge du foyer départemental les 3 000 € à verser à l'agent, rappelant utilement que la mise en demeure n'est pas simplement un élément de forme préalable à l’abandon de poste mais bien une condition de fond qui en détermine la légalité.
CE n° 365918 Mme B du 26 septembre 2014.
Pierre-Yves Blanchard le 29 septembre 2015 - n°1460 de La Lettre de l'Employeur Territorial
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