CAA Bordeaux n° 17BX03028 M. D du 28 juin 2019 (retrait d'agrément d'un policier)
L’exercice de fonctions de police municipale requiert un double agrément du procureur et du préfet, qu’ils peuvent retirer après consultation, sauf urgence, du maire ou du président de l’EPCI (article L. 511–2 du code de la sécurité intérieure).
Ce retrait d’agrément est légal si l’agent ne présente plus les garanties d’honorabilité requises ou si la nécessaire relation de confiance avec l’employeur est rompue. Or, l’agent a falsifié le certificat médical établi après une agression dans ses fonctions, qui lui vaut une condamnation pour faux et usage de faux le 1er mars 2013, et il a consulté son bulletin n° 2 du casier judiciaire sans habilitation, mais avec les codes de son chef de service, absent. Par ordre décroissant d’informations contenues, le bulletin n° 1 est accessible aux autorités judiciaires, le bulletin n° 2 aux employeurs publics, et le bulletin n° 3 à l’agent (articles 768 et suivants et R. 79 du code de procédure pénale).
La relation de confiance avec sa collectivité a ainsi été perdue et il ne présentait plus les garanties d’honorabilité requises, même ayant donné satisfaction dans son emploi.
Conseil : l’employeur doit choisir entre un reclassement dans un autre cadre d’emplois (sans obligation) et un licenciement sans autres formalités de procédure puisque le policier ne dispose plus des conditions requises pour ses fonctions.
CAA Bordeaux n° 17BX03028 M. D du 28 juin 2019.
Pierre-Yves Blanchard le 12 janvier 2021 - n°1703 de La Lettre de l'Employeur Territorial
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