CAA Marseille n° 11MA00494 M. B du 4 décembre 2012 (licenciement collaborateur de cabinet)
Dans une affaire, le maire recrute un collaborateur de cabinet en 2003, des fonctions auxquelles le 1er adjoint met fin le 21 avril 2009, entraînant sa radiation des effectifs. Le maire est en effet placé en détention provisoire en décembre 2008, une situation qui provoque un empêchement de l'exécutif et son remplacement provisoire (article L. 2122-17 du CGCT). Cette plénitude de fonctions autorise l’adjoint à prendre les décisions relevant de la gestion des effectifs communaux pour assurer la bonne marche communale, y compris les décisions d'embauche et de licenciement d'un collaborateur de cabinet.
Or, dans un contexte médiatique difficile lié à l'incarcération du maire et à la mise en examen d'élus dans le cadre d'une affaire immobilière, le 1er adjoint entreprend une politique de communication d'intérêt communal. Le collaborateur de cabinet ayant eu de profondes divergences sur les objectifs de cette communication et ayant adopté une attitude incompatible avec les souhaits de l’élu, la perte de confiance qui en a résulté justifie son licenciement.
À retenir : la cour estime donc que l'élu n'a commis ni erreur de fait, ni erreur de droit, ni détournement de pouvoir.
CAA Marseille n° 11MA00494 M. B du 4 décembre 2012.
Pierre-Yves Blanchard le 17 juin 2014 - n°1403 de La Lettre de l'Employeur Territorial
- Conserver mes publications au format pdf help_outline
- Recevoir par mail deux articles avant le bouclage de la publication.help_outline
- Créer mes archives et gérer mon fonds documentairehelp_outline
- Bénéficier du service de renseignements juridiqueshelp_outline
- Bénéficier du service InegralTexthelp_outline
- Gérer mon compte abonnéhelp_outline